Le répertoire, il connaît. On n’a pas été l’accompagnateur de Stéphane Grappelli (avec son complice, le guitariste Marc Fosset), de Johnny Griffin, de Tommy Flanagan, entre autres, sans en avoir le goût ni la maîtrise. L’aventure musicale, il en a été l’un des acteurs majeurs aux côtés de Martial Solal, Dominique Pifarély ou André Hodeir et au sein de ses propres formations dont le onztet Caratini/Fosset qui a durablement marqué la scène française.
Plus que tout autre, il sait que les deux pratiques peuvent se féconder. La musique qu’il présente à la tête d’un “quasi-big band” comprenant certaines des plus fortes individualités du jazz français (dont François Thuillier présent à La Faïencerie à deux reprises la saison dernière) illustre parfaitement cette ambition : parce que le jazz n’a rien à gagner à délaisser sa mémoire, parce qu’il aurait tout à perdre à se figer dans une tradition ou un formalisme stylistiques, quels qu’ils soient, Patrice Caratini nous plonge avec malice dans deux répertoires “fondateurs” de ce qu’aura été, à 25 ans d’intervalle, la modernité du jazz : celui d’Armstrong et de sa flamboyance, celui du nonet de Miles Davis et, indissociablement, d’une poignée de compositeurs arrangeurs géniaux (Gil Evans, Gerry Mulligan, John Lewis). Patrice Caratini a reçu le prix du cinquantenaire de l’Académie du Jazz en 2005 et le grand Prix Sacem en 2007
» Plus d’infos : www.caratini.com
www.citizenjazz.com